PREMIERE COMPARUTION DE GBAGBO A LA HAYE : QUELLES LECONS EN TIRER ?

Publié le par monwahi

La parole de Dieu nous dit dans le livre de Romains 8 verset 28 que : « toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu… ». Pour ceux qui ont cru que par son transfèrement à la CPI, Laurent GBAGBO était mort, l’occasion leur a été donnée de se rendre compte de la vérité contenue dans ce verset biblique. L’homme a en effet pour sa première comparution paru plus décontracter que jamais. Quelles leçons pouvons nous tirer du premier épisode du feuilleton « Gbagbo devant la cour pénale internationale » ? Premièrement, les ivoiriens peuvent retenir que le Président Laurent Gbagbo se porte de bien. Il n’y a donc pas lieu de pleurer car lui-même a dit qu’il a subit dès son arrivée à la Cour Pénale Internationale de la Haye, des examens médicaux et suit un traitement. Il est par conséquent mieux traité là où il se trouve aujourd’hui par les blancs, que dans son propre pays en Côte d’Ivoire par ses frères noirs. Gbagbo est en bonne santé et cela rassure. Deuxièmement, par son transfèrement à la Haye, il vient d’obtenir ce qu’il a toujours demandé, même si les circonstances ne sont pas les mêmes. Il a toujours souhaité que la vérité éclate sur la crise de 2002, dont la crise poste électorale n’est que le couronnement. Il a même souhaité pendant la crise poste électorale un recomptage des bulletins par la communauté internationale. Par sa présence dans le box des accusés à la Haye, l’occasion lui sera donnée de dire au monde entier la vérité qui lui a été cachée sur la crise ivoirienne. Il a déjà donné le ton en décrivant les conditions de son arrestation par l’armée française. Troisièmement, Gbagbo est déterminé à aller jusqu’au bout. Lors de son exposé sur les conditions de son arrestation, de sa détention et de son transfèrement à la CPI, il a prononcé une phrase, qui en dit long sur sa détermination à faire ce procès. Il a dit qu’il avait seulement un pantalon et une chemise. Il a également dit qu’ils ne prononçait pas ses paroles pour apitoyer les gens sur son sort mais qu’il irait jusqu’au bout de cette affaire. Plusieurs personnes auraient dans sa situation désespéré. Mais lui reste confiant, sur quoi compte-t-il ? Quels sont ses arguments ? La suite de cette affaire nous situera. Quatrièmement, Laurent Gbagbo en parlant des conditions de son arrestation et de détentions humiliantes et dégradantes, fait penser au sort réservé aux autres détenus du camp de la majorité présidentielle depuis le 11 avril 2011. Quel traitement subissent les Abou Dramane Sangaré, Aké Ngbo, Simone Ehivet, Désiré Dallo, Franck Anderson Kouassi, Christine Adjobi, Jean Jacques Béchiot pour ne citer que ceux là ? Où sont passées les associations des droits de l’homme telles la LIDHO, Human Rigth Watch jadis prolixes en réflexions et commentaires sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. Comment, pour avoir exprimé leur opinion, leur idéologie politique, d’ailleurs consacrées par la constitution de Côte d’Ivoire, des personnalités peuvent-elles être ainsi traitées ? On ne demande pas qu’il y ait l’impunité, mais seulement que la dignité humaine soit respectée et que les conditions de détentions des cadres LMP soient améliorées. Un homme ne montre sa grandeur et sa hauteur de vue que lorsqu’il est capable de pardonner aux autres ce qu’il a subi et à accepter les débats d’idée. La première comparution de Laurent Gbogbo qui a commencé le 5 décembre 2011 vient de nous ouvrir les yeux sur ces quelques éléments. La suite nous en dira davantage.
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