Procès de GBAGBO : Des interrogations à l’approche du verdict de la CPI ?

Publié le par monwahi

A quelques heures  du verdict de la Cour pénale internationale dans l’affaire le procureur contre LAURENT GBAGBO, l’on se demande le sort que la CPI réserve à celui que ses partisans appellent aujourd’hui le prisonnier le plus célèbre de la HAYE, et des interrogations qu’il pourrait soulever .  

 

                Dans les lignes qui suivent, deux hypothèses seront prises en compte.

 

La première hypothèse et la plus plausible est celle de la confirmation des charges contre le Président GBAGBO.  Cette décision en même temps qu’elle provoquera la joie des détracteurs  l’ancien homme fort de la Côte d’Ivoire,  soulèvera tout de même des inquiétudes.

                Il faut avant tout retenir que ce n’est pas le verdict final, mais celui qui va ouvrir les débats relativement à  la responsabilité du Président GBAGBO.

                Quelle sera le contenu de ce procès ? Que prépare Laurent  GBAGBO, contre ses adversaires  non seulement en Côte d’Ivoire mais également en occident ?

                Le déroulement de l’audience de confirmation des charges nous a donné un avant goût de ce que ses avocats vont développer comme argument.

                La défense voudra mettre à nu preuve, à l’appui, le rôle joué par certaines capitales occidentales dans la chute du régime de Laurent GBAGBO. Même si cela est su de tous le président français, du temps de la crise post électorale NICOLAS SARCOZY, le Président BARAK OBAMA verront leur nom régulièrement cité dans ce procès.

                L’ONU ne sera pas en reste. La défense voudra montrer que c’est un procès politique. A ce propos,  elle  démontrera dans son argumentation que GBAGBO est à la HAYE, parce que le conseil de sécurité en a décidé ainsi.  Qu’elle a même soutenu la rébellion dans la chute du « woody de mama ».

                Certaines chancelleries africaines ne seront pas en reste,  le Burkina Faso     pour ne citer que celui là, verra le nom de son président soulever, pour son rôle déterminant  dans la crise qu’a connu la Côte d’Ivoire.    

                Comme on le voit, GBAGBO ne voudra pas tomber sans avoir ouvert les yeux du monde sur ce qu’est, réellement, la communauté internationale.  Il ne voudra pas tomber sans soulever les  questions sur le mandat d’arrêt contre son épouse, SIMONE, que le régime refuse de rendre à la CPI.

Il n’a pas fait  la guerre seul car, selon lui, la crise postélectorale, à ses origines dans le coup d’état manqué de 2002, qui s’est mué en rébellion.  

 

                La deuxième hypothèse, l’infirmation ou la non confirmation des charges contre l’ex dirigeant ivoirien, laisse elle aussi perplexe.

Elle aura l’avantage de remettre au goût du jour, la question sur le vainqueur des élections de 2010.  Cette question entraînera avec elle la légitimité du régime actuel en Côte d’Ivoire.  Elle va  sans doute      provoquer des soulèvements, qui pourraient débouchés sur des violences.

Si les charges contre GBAGBO ne sont pas confirmés,  quelle direction prendra t-il ? Celle de son village natal MAMA ou celle d’un autre pays. Le Président GBAGBO, selon des sources proches du dossier,  a toujours affiché sa volonté de rentrer dans son pays.

Si les charges contre GBAGBO ne sont pas retenues, quels seront alors les « vrais » auteurs  des tueries de la crise postélectorale ?     

 

                Tout compte fait l’issue  de l’audience de confirmation des contre LAURENT GBAGBO, continuera de susciter des interrogations. 

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